Par Josée Jeffrey, D. Fisc. Pl. fin.
Focus retraite et fiscalité inc.
Pour le premier trimestre de l’année 2011, l’endettement des consommateurs a encore progressé et c’est au Québec que cette hausse est la plus forte. Il faut trouver des solutions pour renverser ces tendances qui détruisent la qualité de vie de plusieurs personnes.
Depuis la dernière crise financière, le terme de la littératie financière a pris de l’ampleur dans les médias et les institutions financières. Curieusement, j’ai demandé à mon entourage de me définir leur compréhension de ce terme. Bof ! Qu’est-ce que c’est? On n’y comprend pas grand-chose. Même le dictionnaire de Microsoft Word ne le reconnaît pas! Ce mot est moins compliqué qu’il n’en a l’air. En fait, ce terme se définit comme suit : le fait de disposer des connaissances, des compétences et de la confiance en soi nécessaires pour prendre des décisions financières responsables. Cette définition plus précise nous vient d’un groupe de travail initié par le gouvernement fédéral pour trouver des moyens pour augmenter les compétences financières des Canadiens.
Par ailleurs, il a tenté de déterminer de quelle façon les Canadiens comprennent leur situation financière et les services financiers qui leur sont offerts et quels sont leurs plans pour l’avenir. Dans le cadre d’une enquête canadienne menée auprès d’un échantillon de la population, des personnes âgées entre 18 et 64 ans ont répondu à un jeu-questionnaire sur les connaissances financières. Les questions portaient sur l’inflation, les taux d’intérêt, les rapports de solvabilité et les cotes de crédit, les actions et les risques, les assurances, la fiscalité, les dettes et les prêts, ainsi que les frais bancaires. Note finale : 67 %.
Les résultats ont identifié plusieurs facteurs qui influent sur le comportement en matière de finances personnelles. Plusieurs liens comme le revenu du ménage, le niveau de scolarité, la démographie influent dans les choix des décisions en matière de finances personnelles.
Revoir ses priorités
En mon sens, qu’importe le revenu du ménage, le niveau de scolarité ou la démographie, il faut revenir à la base pour changer le comportement financier des gens et augmenter leur niveau de responsabilité. L’éducation financière doit reprendre sa place auprès de nos enfants et des certains adultes. Plusieurs institutions ont emboité le pas, mais beaucoup reste à faire pour sensibiliser l’ensemble de la population.
Combien de personnes sont incapables d’identifier clairement leurs sorties de fonds? À la seule pensée de faire un budget, les cheveux leur dressent sur la tête. Et pourtant lorsqu’il s’agit d’assouvir le désir de se procurer le dernier téléphone intelligent par exemple, leur jouissance éphémère est très élevée. Ces mêmes gens serviront de modèles pour nos enfants de demain. Revenons à nos principes de base et remettons nos priorités à la bonne place.
Le premier pas pour changer son comportement financier est la tenue quotidienne d’un budget personnel et familial. On veut planifier sa retraite, mais on connaît à peine son coût de vie. Ne brûlez pas les étapes pour trouver votre équilibre financier. Une base solide vous conduira vers des moyens efficaces pour rembourser vos dettes et ensuite épargner.
Le Web déploie plein de trucs et d’outils pour vous aider à établir une structure simple et fonctionnelle dans l’établissement de vos finances personnelles. Côté papier, les éditions Protégez-vous publie chaque année son guide des finances personnelles qui propose une méthode simple et efficace pour établir un budget.
Cela étant dit, la gestion de vos finances personnelles est importante, mais encore faut-il en connaître les éléments qui peuvent améliorer votre santé financière et par le fait même, éviter plusieurs tensions familiales et sociales. Une fois l’équilibre retrouvé dans vos finances personnelles, votre qualité de vie augmentera tout autant. J’aborderai différents sujets en la matière dans mes prochaines chroniques pour approfondir vos connaissances.